UN PATRIMOINE EN DANGER
Au Shekhawati, maisons, temples, puits, cénotaphes,… construits au XIXe siècle par les marchands, sont ornés d’une profusion de splendides peintures murales polychromes.
Les descendants de ces riches marchands se sont définitivement installés dans les villes où leurs ancêtres avaient émigré. Ces bâtiments du Shekhawati leur appartiennent toujours, mais ils les laissent à l’abandon. Résultat :
- Les fresques sont couvertes de graffiti, d’affiches, quand elles ne disparaissent pas sous un badigeon de chaux ou une couche de peinture.
La population locale dispose aujourd’hui de l’eau courante, mais le tout à l’égout laisse à désirer. Les eaux stagnantes sapent les fondations des bâtiments lesquels s’enfoncent dans les sables ou s’effondrent. Au mieux, ce sont des pans entiers de murs peints qui disparaissent.
- Les façades des havelis – maisons palatiales – sont éventrées pour l’installation de boutiques ou d’ateliers.
- Les portes, fenêtres, linteaux, en bois délicatement sculpté, se retrouvent de plus en plus souvent chez des antiquaires.
- Certaines havelis sont purement et simplement démolies dans le but d’en vendre tous leurs éléments architecturaux. À leur place, des boutiques flambant neuves.
En absence de l’adoption rapide d’une politique de conservation, les peintures murales du Shekhawati sont vouées à disparaître.