Les Amis du Shekhawati

Association fondée en 1993

LES PEINTURES MURALES DU SHEKHAWATI

L’architecture des XIXe et XXe siècles, expression ostentatoire de la richesse des Marwari, a complètement éclipsé toutes les constructions antérieures.

 

Les havelis, des demeures palatiales

Le mot « haveli », d’origine persane, signifie « enclos ».

Les havelis, symbole de la richesse des Marwaris, obéissaient à deux traditions : l’hébergement d’une famille élargie et le purdah – la réclusion des femmes. On y vivait sur un grand pied, dans le confort, en sécurité et quasi-autarcie. Un monde à part.

Les havelis du Shekhawati possédaient en général deux cours – celle réservée aux hommes, où ils continuaient de traiter leurs affaires, et l’autre, plus enclavée, le royaume des femmes.

Les plus vastes d’entre elles, hautes de trois, voire quatre étages, pouvaient en abriter jusqu’à quatre.

Aujourd’hui, ce style de vie n’existe plus, et la plupart des havelis sont désertées, hormis, parfois, la présence d’un vieux gardien.

 

Les chhatris ou cénotaphes

Comme les Rajputs, les Marwaris élevaient des cénotaphes sur leurs aires de crémation en mémoire d’un défunt.

Constitué d’un dôme soutenu par de nombreux piliers, le sous-sol pouvait accueillir plusieurs pièces, et un temple dédié à Shiva. La taille de ce mémorial était fonction de la notoriété de la famille qui l’avait fait construire.

 

Édifices d’intérêt public

Pour améliorer la vie de la population locale et assurer le prestige de leur nom, les Marwari financèrent la construction de puits, dont certains à degrés, de réservoirs, de temples, de caravansérails.

Ils firent appel à des artistes pour décorer non seulement leurs maisons – les havelis –, mais aussi tous les bâtiments qu’ils commanditèrent.

Les fresques sont partout, sur les murs, les balcons, les arches, les piliers et les plafonds des havelis, sur le dôme des cénotaphes et même sur la margelle des puits.